Le cabriolet Rosier de Brissonneau et Lotz

Le constructeur Brissonneau et Lotz, de Creil (Oise), est plus connu comme fabricant de locomotives et de rames de métro que d'automobiles. Pourtant, du milieu des années 50 au début des années 70, Yves Brissonneau dirigera la branche automobile du groupe Brissonneau et Lotz qui démarre avec un dérivé de 4 CV dessiné par le célèbre pilote de course Louis Rosier. Il s'agit d'un petit cabriolet à carosserie en résine, élaboré sur la base d'une Renault 4 CV.

Le cabriolet produit chez Brissonneau et Lotz emprunte le châssis et la mécanique de la 4CV R1062, dont il garde le moteur 4 cylindres Renault 21cv de 747 cm3. On retrouve également les phares, les pare-chocs, les roues, le tableau de bord, la mécanique, la plateforme et le train avant de la série R1062. La carrosserie est entièrement en polyester, à l'exception des portes en tôle. Les finitions et un moteur non préparé destinent ce cabriolet à un usage plus ludique que réellement sportif. Pour l'avoir oublié, nombre d'entre eux ont fini autour d'un arbre ! De fait, l'élégance des lignes ne parviennent pas à masquer des performances qui restent en deçà de qu'on peut trouver sur une auto conçue par un pilote. Même si elle offre des sensations intéressantes.

La Brissonneau et Lotz "Louis Rosier" est présentée au salon de Paris en 1956. 250 exemplaires seront produits, mais Louis Rosier n'aura pas le temps de voir cette mini-production, car il se tuera à Montlhéry lors des coupes du Salon 1956. Si les débuts de l'entreprise dans le domaine des voitures tenaient plus du bricolage que d'une réelle aventure industrielle, le groupe a vite appris. Jusqu'à produire plus de 150 Floride et 80 Opel GT par jour dans les années 60. En ce qui concerne le cabriolet 4CV, les établissements Brissonneau et Lotz finiront par détruire en 1968 le montage qui servait à renforcer le chassis par des goussets soudés électriquement, et dès 1969, ils ne détiennent plus aucune pièce pour les cabriolets en question. La société assurera encore la construction de la Matra 530, et fermera peu de temps après.

Par-delà l'élégance sans tapage des lignes, le cabriolet B & L n'est pas entré dans l'histoire pour ses qualités routières, et surtout pas sa tenue de route, si l'on en croit d'anciens propriétaires qui la qualifient de "vraie savonnette" ayant fait quelques frayeurs à ceux qui la conduisaient... Il ne reste aujourd'hui qu'une vingtaine d'exemplaires connus (13 potentiellement restaurables), dont sept roulantes ; parmi ces sept, deux seulement sont restaurées.

Sources : article compilé d'après différentes pages du web.