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Projets R, R23 et 127 : la future R20/R30 | ![]() |
En 1973, la presse dévoile |
Depuis l'échec de la Frégate, Renault n'a jamais eu de modèle de prestige. C'est ainsi que nait le projet R au début des années 70. Tout commence avec l'apparition d'un nouveau moteur V6, fruit de l'association entre Renault, Peugeot et Volvo. Ce moteur servira à animer les futurs hauts de gamme de ces trois constructeurs. Pour Renault ce sera la Renault 30, pour Peugeot la 604, et pour Volvo la 264. Le programme 127 de 1970 doit permettre à Renault de revenir sur le segment du haut de gamme, après l'échec des Projets H et 120. Le projet est alors plus ou moins contesté, car on ne voit pas trop l'intérêt, à l'époque, d'une telle berline de prestige dans un marché réservé à des privilégiés et où Citroën, avec sa DS, puis sa CX, est en situation de leader : ce sont alors les voitures des ministres et des préfets. Néanmoins, grâce à la persévérance des responsables du programme 127, celui-ci finira par donner naissance à deux véhicules, les R 20 et R 30. Mais nous n'en sommes pas encore là. Les premières photos du nouveau vaisseau amiral de Renault sont dévoilées dans l'auto journal de 1973. Le prototype est appelé Projet R 23. Il représente une sorte d'heureux compromis entre la R16 et la R17. On y retrouve en particulier le grand porte-à-faux avant des R15/R17. Ce porte-à-faux s'explique par la présence d'un V6 disposé longitudinalement devant les roues antérieures (comme le moteur de la R12). L'espace entre le passage des roues avant et la porte avant demeure très court, au contraire de celui que l'on trouve sur le R16, dont le moteur est situé derrière les roues. De profil, la R23 se caractérise par sa grande surface vitrée, son pare-brise très incliné, ses poignées de portes verticales, la forme légèrement arrondie du bas de caisse, l'absence heureuse de pli de tôle à hauteur de caisse (contrairement à la R17). les panneaux latéraux très plats, l'absence de déflecteurs. A l'arrière, la ressemblance avec la R17 parait frappante. Les feux rouges, placés bas, se trouvent encastrés dans le pare-choc. On remarque également : le grand hayon ouvrant (autre point commun avec la R16), les sorties d'air en dépression courant de haut en bas de l'arrête latérale (R5), la sortie d'air qui parait aménagée au-dessus de la lunette, le pare-choc arrière qui englobe le bas de caisse jusqu'au passage de roues, formant ainsi bouclier. Le moteur est un V6 inédit de 2,3 litres (13 CV), construit dans les nouvelles usines du nord de la France pour Renault, Peugeot, Volvo, avec deux arbres à cames en tête (un par rangée). certains prototypes ont circulé avec des 2 litres (11 CV) ou des 2,6 litres (15 CV), quelquefois alimentés par injection Kugelfisher. Les freins sont à quatre disques. La R23 n'a pas d'ambition sportive. C'est une berline spacieuse, souple, bien suspendue, rapide : au moins 180 km/h. En juin 1973, lorsque la presse spécialisée révèle son existence, son prix est estimé à 25 000 F environ, et son lancement envisagé pour octobre 1974. En fait, la R30 et la R20 qui sortiront effectivement seront sensiblement différentes de ce prototype de définition. D'après un article de Jean Mistral dans L'Auto-Journal du 15/06/73 et le site "Nos Renault 30" |
Un prototype du projet R qui r Un autre prototype de R30 Autres prototypes du projet R, Un redesign subtil plus en Un projet de R30 Coupé |