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Matra n'a jamais fait partie du groupe
Renault, mais son histoire est par moments si intimement liée à celle
du losange qu'il était difficile de ne pas consacrer à cette
marque la page qu'elle mérite sur ce site. L'histoire commence
avec René Bonnet, qui construit ses premières voitures de course
à Champigny-sur-Marne sur des bases roulantes de 4 CV. Bonnet revendra
son activité à Matra, qui veut ouvrir une branche automobile. Après
d'éclatantes victoires en grand prix, Matra se lance sur le marché
des véhicules tous publics et s'associe avec Talbot pour créer, la
Rancho, son succès le plus éclatant. Puis voulant faire évoluer le
concept vers un monospace, Matra se heurte à l'incompréhension de
Chrysler, Talbot, Peugeot puis Citroën et finit par trouver en Renault
le partenaire idéal : ainsi naîtra l'Espace... En parallèle, Matra
ne cessera jamais
d'explorer de nouvelles pistes et de faire des propositions à Renault,
qui resteront hélas très souvent lettres mortes : minispaces, monospaces
compacts, remplaçante du Rancho... Et c'est finalement
le concept coupéspace, accepté par Renault, qui sonnera le glas de
Matra Automobiles, avec l'échec de l'Avantime, seul modèle encore
confié à Matra après 2001. Le buggy tous publics M72 qui devait être
distribué sur le réseau Renault tombera aux oubliettes, et Matra
cessera son activité automobile en la restructurant sous la forme
d'un cabinet d'étude et de prospective au service de différentes
marques : Renault, bien sûr, mais aussi Pininfarina ou Bolloré...
Mais Matra, qui n'a jamais eu les deux pieds dans le même sabot,
se rediversifie progressivement, et propose désormais à la vente
des modèles urbains tout-électriques américains rebadgés, ainsi qu'un
vélo haut-de-gamme...
Les petites sportives
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Matra
MB 8 « Djet V / Jet 5 »
Au salon de Paris 1964, un communiqué annonce que la
firme d'engins Matra continue la fabrication des Djet sous le
nom de Matra-Bonnet. Sur son vaste stand, Matra présente
des Djet "civilisées",
conçues
par le fils Claude. La Matra-Bonnet Djet V (rebaptisée Matra
Djet 5 l'année suivante), fut la première
Matra à quitter la chaîne de production de Romorantin.
Seules 916 Djet 5 furent construites, toutes mues par un moteur
Renault de R8 Major de 1108 cm3 développant 70 cv pour une vitesse
maximale de 170 km/h.
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Matra
MB 8S « Djet VS / Jet 5S »
Dans son usine de Romorantin, Claude Bonnet essaya de
gommer les principaux défauts remarqués par la
clientèle sans en parler à son père, ni
au dessinateur Jacques Hubert.A ces dernières modifications,
s'ajoutèrent celles imposées par Matra dès
septembre et portant sur la simplification de la fabrication.
Au total c'est une centaines de modifications qui ont été apportées
sur les modèles 65. La VS était dotée d'un
moteur de Renault R8 Gordini de 1108 cm3 à culasse hémisphérique,
développant 90 cv. Elle pouvait atteindre les 190 km/h.
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Matra
MB 8SS « Djet 6 / Jet 6 »
La Matra Djet 6 représente l'ultime développement du design
original de René Bonnet, et le plus abouti. Elle est la première
voiture de série à être équipée
d'un moteur central. Le premier prototype
de compétition est développé dès
1965, tandis que le modèle de série sera aussi utilisé dès
1968 par
la gendarmerie nationale au même
titre que les berlinettes Alpine A110 1600.
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Matra
M 530 /A/LX
Matra présente la M 530 au Salon de Genève de
1967 comme la remplaçante
de la Djet. Il s'agit de la première voiture dessinée
entièrement
par Matra, mais l'héritage sportif de la marque se ressent
dans son aérodynamique. Le toit ouvrant tout comme la
vitesse maximale de 165 km/h en faisaient une voiture en avance
sur
son temps, malgré un moteur Ford
V4 peu nerveux, monté en position centrale. Dès
1970, la 530 est retouchée par Michelotti sous le nom
de Matra-Simca 530 LX et remplace la M 530 A.
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Vignale-Matra
530
En 1968 apparaît le prototype du styliste italien Vignale,
une 530 dite "embourgeoisée" mais aux lignes
plus séduisantes que la voiture de série. Elle
perd son toit ouvrant. Dessinée par Virginio Vairo,
dans le style d'une petie Maserati Indy, sa face avant ressemble
fort à la Lamborghini Islero… Exposée au
salon de Genève de 1968, en jaune, elle réapparaît
au salon de Turin en rouge et blanc…
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Matra
M 530 SX
En octobre 1971, apparaît la 530 SX.
Présentée au salon de Paris de 1971, la SX se
veut une version économique à toit fixe, à quatre
optiques extérieures à iode, aux pare-chocs et
calandre peints en noir mat. Les passages de
roues sont élargis, l'équipement général
est simplifié :
sièges avant non réglables, absence de banquette
arrière et de moquette.
Ce modèle restera finalement plus rare que la version à toit
amovible.
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Matra « Laser »
Au salon de Genève 1971, le designer italien Michelotti
présente
la Matra « Laser », un prototype d'allure futuriste
sur la base de la Matra 530. Elle emprunte des solutions stylistiques à la
« Marzal » de Bertone, notamment les portes papillons
vitrées.
L'interieur
est
quant à lui typique
du design debut
des années 70.
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Diebold-Matra
M 530
Le coupé artisanal de l'alsacien Camille Diebold
est réalisé sur
une base de Matra 530, dès le lancement de la
version 1972. Sa réalisation
durera 18 mois à partie de mars 1974. Sa carrière n'est
quasiment pas documentée, mais il a été récupéré en assez
mauvais état par le club "Amicale
Matra
530" dont il est désormais la propriété.
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Matra
M 550 « Bagheera »
La Bagheera est la première voiture de série
au monde à offrir trois places de front. Son esthétisme
et ses couleurs en feront la voiture Matra la plus connue en
Europe, certains confondent même sa remplaçante,
la Murena, avec elle. Mais la Bagheera c'est surtout l'entrée
de Matra de plein pied dans le monde de l'industrie car la
réussite de la Bagheera n'a été possible
que grâce à ses méthodes de conception
et d'assemblage.
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Matra
M 560 « Bagheera U8 »
Présentée en juin 1973 comme le reste de la
gamme Bagheera, la U8 fit sensation. Basée sur un châssis
rallongé,
elle possédait une motorisation inédite
: deux moteurs 4 cylindres liés par chaînes
dans un carter commun. La première U8 présentée
était uniquement une maquette de style, puis un
mulet sur base d'une Bagheera de série fut construit afin
d'étudier
le montage du moteur U8 et finalement deux prototypes furent
réalisés, mais le modèle fut jugé trop coûteux en période de
choc pétrolier. Dommage que son design
très intéressant, tels les feux arrières
et la plaque de police encastrés, les prises d'air latérales
n'aient pu être implémentés sur
les Bagheera de série.
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Matra
MS 15
La MS 15 est une traction avant compacte (3,35
mètres) à quatre places et trois portes. Motorisée
par un 1600 cm3 accouplé à une boîte de
vitesses à cinq rapports, elle affiche en 1980 une vocation
sportive qui permet d’évoquer la Golf GTI. Confortable
et luxueusement présentée, elle bénéficie également
d’une large surface vitrée. Peugeot, qui venait
de reprendre Chrysler et se préparait à lancer
la 205, n’en voudra pas.
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Matra
M 551 « Murena »
Le projet P551 est lancé en
1979 en remplacement de la Bagheera, beau succès commercial
mais vieillissante. Une première approche sous forme
de "Super Bagheera" re-stylisée est lancé avant
d'opter pour un concept radicalement différent dans
le design mais similaire dans le concept coupé sport
trois places de front. Dessinée par Antoine Volanis tout
comme la Bagheera série II ou la Rancho, ses lignes sont
tirées et angulaires, plus sportives, avec un intérieur
plus conventionnel et plus cossu.
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Matra
M 552 « Murena »
Lancée au Salon de l'Auto de Paris en 1980, en même
temps que sa petite soeur la M 551, la M 552 lui est très similaire
mais offre un niveau de finition et d'équipements
encore meilleur et possède
un moteur 2.2L plus puissant. Presque trente ans plus tard, elle
reste une voiture à tempérament
sportif également
confortable et au look très affirmé.
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Matra « Murena
4S »
La 4S est une Murena plus musclée démarrée en 1981.
Un nouveau moteur, qui peut être
dépollué pour respecter les normes les plus
dures, doit lui
permettre de faire jeu égal
avec la concurrence grâce à un
couple présent dès la montée en régime.
Un 16 S à double arbre à cames en tête
alimenté par injection est choisi. Deux prototypes
sont préparés :
l'un embarque le moteur, l'autre sert en soufflerie.
Malgré des
essais très probants, la direction de Peugeot n'autorisera
pas la commercialisation. Les deux 4S appartiennent à deux anciens
collaborateurs de
Matra.
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Matra « Murena
S »
La
Talbot Matra Murena S, équipé d'un moteur 142cv, est
présentée
en 1983 et devient le seul et unique modèle de Murena
commercialisé en
1984. Essentiellement réservée à l'exportation,
peu d'exemplaires seront vendus en France. Des logos spécifiques
sur le pare-choc avantet sur les côtés, notamment,
permettent de la reconnaître. Avec une tenue de route ce modèle à la
fois confortable et réellement sportif est un véritable
plaisir.
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Matra « Murena » V12
Réalisée par André Legan ce prototype correspond
en fait à une double étude. En effet le côté droit
représente un prototype routier alors que le côté gauche
correspond à une étude d'un prototype de compétition
sportive. Le moteur V12 type MS81 de 510cv y est implanté longitudinalement.
Le siège central est sacrifié pour loger des renforts
de châssis ainsi que la batterie. Les freins arrières
ne sont pas suspendus et sont donc accolés à la boite
ZF. Une fois l'étude achevée, le prototype sera
détruit.
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Matra
P 29
Matra va faire
son come back au salon de Paris en 1987 en y présentant
une véritable vitrine technologique du savoir-faire
de ses bureaux d'études, comparables à ceux
de Porsche et de Lotus. Son 29ème prototype (baptisé P
29) sera un excellent moyen pour Matra de se rappeler à la
mémoire
des amateurs d'automobiles et de ne pas sombrer dans l'oubli.
La lecture des caractéristiques techniques et de
l'équipement, permettent d'apprécier les
innovations (datant de 1986) et la synergie exercée
au sein du Groupe Matra de l'époque.
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Matra
P 38 « Little Dragster » (Matra M 25)
Le concept-car M 25 célèbre en 1989 les 25 ans
de Matra Automobile. Coupé sportif à deux places,
il cultive non la puissance mais l’accélération.
Avec un moteur Renault de 1,8 litre turbo développant
200 ch, la voiture, allégée
d'environ 700 kilos, obtient un rapport poids-puissance
exceptionnel de 3,45 kg/ch. Le 400 mètres départ
arrêté est ainsi parcouru en 13 s, et le
0 à 100 en moins de cinq. La M 25 se caractérise
encore par sa transmission intégrale et ses roues arrière
directrices, tandis que la carrosserie monocorps affiche un
design aussi spectaculaire que réussi.
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L'Espace
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Matra
P 16
C'est à la demande de Simca Chrysler que Philippe Guédon
se penche sur le projet de monospace pour le bureau d'études
Matra. Il y est demandé de concevoir
un monocorps donnant offrant une grande impression d’espace
intérieur et une apparence innovante. Guédon s'inspire
largement du projet Chrysler
« Supervan » mais, loin de l’image utilitaire
du van américain,
développe avec son équipe une automobile à trois
portes avec une conduite avancée au-dessus des roues avant.
Trois prototypes seront assemblés sur base de Talbot
Solara : deux maquette pleines et une maquette creuse avec un aménagement
intérieur complet.
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Matra P
17
Matra fait évoluer le concept P 16 dans deux directions.
L'une est la P 17, un projet de 1979, beaucoup plus compact.
La longueur passe de 4,18m à 3,84m,
soit 30 cm de moins que le P 16, et l’empattement fait
2,52m (pratiquement les dimensions d'une Renault Modus actuelle).
Des
esquisses montrent même des variations sur différents
thèmes : Week-end, Grand-raid… Finalement, la piste
du P 17, considéré comme insuffisamment habitable,
ne sera pas retenue.
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Matra P 18
Dans le même temps, Matra développe le P 18, sur
base P 16 (plateforme Solara), mais avec des retouches de forme,
la suppression du "surélevement", la modification
de la calandre et des pare-chocs, et un nouvel aménagement
interieur, moins conventionnel). Finalisé en
1980, le P 18 fait 4,18m de long sur un empattement de 2,60m.
Sa ligne est déjà très élégante,
assez sportive même, avec ses jantes de
Murena 2,2l. Le groupe PSA, qui ne se remet pas
du rachat de Chrysler-Europe, refusera le projet. Jean Boillot,
le président de Peugeot, conseille à Philippe
Guédon de se tourner vers Citroën, marque plus spécialisée
dans les véhicules "hors norme"...
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Matra P 20
L'équipe de Philippe Guédon remodifie son projet
P 18 et présente
fin 1981 le P 20, sur la base de la future Citroën BX. Pourtant,
le refus est encore plus catégorique que chez Peugeot.
Officiellement, la marque au chevron avance que l'Espace est
un véhicule
trop cher à fabriquer. En fait, Citroën, trop soucieux
de son image, ne peut se permettre d’accepter un projet
qui ne sorte pas de son bureau d'études... surtout si
ce projet est révolutionnaire !
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Matra
P 23 « Espace » (Renault J11)
Après quelques modifications supplémentaires,
Matra frappe à la porte de chez
Renault avec son prototype P23, développé en
octobre 1982 sur base de R18. Le P23 représente une évolution
importante du design, d’une part parce qu'Antoine Volanis
a quitté Matra, et d’autre part, parce que la base
que Matra utilise est désormais celle de la Renault 18,
une traction avant à moteur longitudinal (la Solara et
la BX ont un moteur transversal). L’empattement est réduit,
le museau rallongé. Le P23 emprunte son train avant à la
Fuego, dérivée de la R18. Le P23 est présenté aux
pontes de la régie. Le PDG Bernard Hanon est
immédiatement
séduit. Le reste appartient à la légende...
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Matra « Espace
Quadra » (Renault
J11/J13)
La grande nouveauté de l'année 1988 sera
l’apparition
de l'« Espace Quadra », une
version à traction intégrale avec un arbre de transmission
ultra-léger
en matériaux synthétiques pour éviter une
surconsommation excessive. Le surpoids
n’est que de 75kg
; les performances sont quasiment inchangées. Le gain
en adhérence est appréciable. La variante Quadra
sera disponible sur les versions TXE et 2000-1, et une version
4x4 sera également développée.
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Matra « Espace
Prime » (Renault)
L'Espace Prime est l'un des quatre designs de futures Renault
Espace seconde génération que Renault testera en 1987, face aux
propositions des bureaux d'études de la régie et d'AMC aux Etats-Unis.
La proposition Matra n'est pas celle qui sera retenue, et son
design trop carré ne constituait sans doute pas l'évolution stylistique
que Renault espérait pour la remplaçante de son monospace vedette.
Matra produira finalement un design tenant davantage de l'un
des prototypes J48 Renault.
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Matra
P 36 « Espace » (prototypes)
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Matra
P 36 (Renault J63 « Espace II »)
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Matra
P 40 « Espace » 4 roues motrices
Comme pour l'Espace Quadra auparavant, Matra propose une variante
à quatre roues motrices de la nouvelle Espace deuxième génération.
Ce prototype n'aura cependant pas de suite, mais il faut dire que
l'engouement pour les véhicules de ce types n'est pas encore
très répandu à cette époque.
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Matra
P 52 « Espace III » (Renault J66)
La troisième version de l'Espace marque une rupture pour Matra
: pour la première fois, le célèbre monospace ne sera plus construit
en interne mais au sein même des usines Renault.
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Matra « Espace
F1 » (Renault)
Réalisé en 1994 pour fêter le 10e
anniversaire du partenariat avec Renault, l’extraordinaire Espace
F1 s’offre dix cylindres en guise de bougiesrecevant
l'ensemble du groupe moto propulseur de la Williams Renault
championne
du monde en 1994. Le V10
de 820 ch est installé en position centrale dans l'Espace,
dont le plancher a été remplacé par
une coque en carbone. Avec un essieu avant spécifique,
un train arrière issu de la Williams FW 14, des freins
en carbone et des appendices aérodynamiques, l’Espace
F1 approche les 300 km/h. Abattant le 0 à 200 km/h
en 6,9 secondes, il fut présenté au Grand Prix
de Monaco de 1995 avec Alain Prost et Eric Bernard au volant.
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Matra
CoupéSpace (Renault
Z66 « Avantime »)
L'Avantime procède de l'idée de repenser le
coupé. En collaboration avec Renault, l'équipe de Philippe
Guédon propose un coupé à ceux,
qui, ayant roulé en
monospace, avaient pris l'habitude d'un habitacle généreux
et d'une position de conduite élevée,
leur permettant ainsi de passer au coupé sans retomber
dans la voiture traditionnelle, avec deux places normales à l'avant
et "deux places de singes" à l'arrière.
La visibilité a été retravaillée et le tandem Renault-Matra
invente un système
qui fait de l'Avantime une quasi-décapotable. Des portes
à double cinématique facilitent en outre l'accès
aux places arrière. Le design final est signé Renault.
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Renault
D66 « Avantime »
Construit sur une plate-forme d'Espace, l'Avantime est un
monospace deux portes avec 4 places très habitables
et de hautes performances. Si la face avant est sobre, l'arrière
est très typé, avec sa grande lunette arrière
arrondie directement inspirée du concept car Vel Satis.
L'abondance des surfaces vitrées et l'absence de montants
latéraux donnent un profil plutôt équilibré,
souligné par la couleur différente de la partie
haute en aluminium de la structure. Véhicule hors du commun,
il sera victime de la liquidation de Matra et du manque de
soutien de Renault, qui préfère mettre en avant sa Vel Satis
conçue en interne.
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Matra
CoupéSpace 5 portes
L'idée d'une variante de l'Avantime offrant deux petites portes
pour les passagers arrière a été développée par Matra en parallèle,
et un prototype a été construit. Une fois les vitres baissées,
les portières s'ouvraient en coulissant vers l'arrière, s'alignant
parallèlement à la carrosserie. Le projet ne fut pas jugé suffisamment
viable pour déboucher sur un modèle de production, d'autant que
l'Avantime, concurrencée par la Vel Satis, ne se vendait pas
bien.
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Espera
Sbarro « Espider »
Réalisé au sein de BSA Concept par les élèves de Franco Sbarro,
en collaboration avec Renault Design, Renault Sport et Matra,
en vue d'une présentation
VIP avant la course des 24 heures du Mans 1998, l'Espider est
un véhicule
spectaculaire. L'Espace d'origine doit-etre
reconnaissable malgré les nombreuses modifications : plus de
toit, ambiance off-shore, grosses roues, saute-vent, peinture
deux tons spécifique, graphisme... Inutile de dire qu'elle fera
sensation.
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Les
petits monospaces
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Matra
M 580 « Citadine »
Voiture urbaine contemporaine de la Bagheera, la M 580 est
dotée, comme sa grande sœur, d’un moteur
central transversal et de trois places côte à côte à l'avant.
Elle dispose d’une quatrième place à l’arrière
grâce à un siège d’appoint situé sur
la boîte de vitesses, le tout sur une longueur de 2,97
mètres seulement, soit les cotes de la Fiat 500. Une élégante
maquette et un mulet aux lignes taillées à la
serpe seront construits, mais Chrysler fera la sourde oreille.
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Matra
P 19 « Espace Miniature »
En 1981, la P 19 se propose de décliner le concept
de monocorps sur un véhicule urbain à quatre
places long de 3,10 mètres. La structure utilise des
profilés d’acier et un plancher en composite.
Les panneaux de carrosserie en matériaux composites,
agrafés ou collés sur les profilés,
sont teintés dans la masse. Les organes mécaniques
sont issus de la Peugeot 104, le moteur étant placé en
position transversale.
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Matra « Espace
Club »
Aucune information pour le moment sur cette petite voiture
à la bouille sympathique qui pourrait tout à fait évoquer
ce qu'aurait pu être une Twingo deuxième génération.
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Matra
P 41
Véhicule urbain, la P 41 marie le gabarit de la P 19
et le traitement luxueux de la MS 15. Ce monocorps à deux
portes et quatre places affiche une grande compacité — 3,05
mètres de long, soit la cote de la Mini. L’accès à l’habitacle
est favorisé par les portes à double cinématique
(elles s'avancent en même temps qu'elles pivotent), qui
permettent de dégager une large ouverture sans débattement
latéral excessif — une technique qui se retrouvera sur
l'Avantime.
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Matra
P 42 « Mini Espace »
Le P 42 reprend le concept d'Espace miniature de la P 19
mais dans un habillage très proche de celui de la seconde
génération,
et une motorisation électrique. Certaines solutions
techniques seront ensuite retenues
sur la P 50 Zoom et sur la P55 (exploitation de l'espace
intérieur).
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Matra
P 44
Ce code projet semble avoir porté sur l'étude
d'un véhicule à portières
double cinématique. Le concept est simple, l'idée
est de réduire le rayon d'ouverture des portes, sans
toutefois en réduire
la taille. Ainsi, avec ce système, lorsque l'on ouvre
les portes, ces dernières basculent légèrement
vers l'avant (une confusion existe peut-être avec le prototype
P 41). Le concept développé sur le P 44
profitera
à l'« Avantime » quelques
années plus tard, même si les portes,
participant pleinement à la rigidité de la
caisse, s'avèreront très lourdes à l'usage.
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Matra
P 48
Il s'agissait d'un projet de petit monocorps à moteur électrique
qui préfigurait déjà bien ce qu'allait être le P 55.
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Matra
P 50 « Zoom » (Renault)
Le P 50 témoigne de l'état d'avancement des études
entreprises en 1984 par Matra en matière de véhicule électrique
urbain. Le principe fondamental était de
concevoir dès le départ une voiture électrique
et non pas d'adapter un véhicule traditionnel à cette
source d'énergie alternative. L'innovation essentielle
consiste en l'articulation du châssis permettant deux longueurs
du véhicule, qui peut ainsi se ranger en très peu
de place. L'accès à bord est facilité par
l'ouverture des portes en élytre, solution jusque-là utilisée
par quelques bolides de prestige. La banquette fixe accueille
deux personnes à bord ; le pédalier ainsi que le
volant sont réglables afin d'obtenir une position de conduite
optimale.
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Matra
P 55 (Renault)
Réalisée en 1993, la P 55 est une citadine
monocorps à motorisation électrique, dont les
batteries prennent place sous les sièges, dans des tiroirs
accessibles latéralement. Elle se singularise
par ses quatre places disposées dos à dos. Les
enfants, qui dans 80% des cas occupent l'arrière de
la voiture, apprécient
cette position, mais la commercialisation d'une telle formule
est jugée risquée. Entièrement redessinée, sa commercialisation
sera un temps envisagée mais finalement Renault renoncera au
projet.
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Matra
P 70
Aucune information sur ce petit monospace urbain, très certainement
électrique. Encore l'un des nombreux prototypes que Matra n'aura
pas le temps de développer avec la cessation des activités en
2003.
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Matra
P 75
Dévoilée en 2003 au salon de Detroit dans le
cadre du « Michelin Challenge Design », la P 75
est un monospace compact de 3,54 mètres de long.
Sa forme arrière cubique favorise le volume de l’habitacle,
doté par ailleurs d’un plancher plat et de sièges
arrière amovibles. La P 75 innove par son système
d’accès au compartiment arrière via des
portes symétriques se déplaçant
vers les côtés de la carrosserie. Le châssis
se compose de deux plaques en inox enserrant une couche de
composite, une technique qui simplifie
le traitement anti-corrosion et réduit les coûts.
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Matra
P 86
La P 86 est un petit monospace de gabarit comparable
à celui d'une Twingo. Seule une maquette en bois grandeur
nature semble avoir été réalisée.
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Espace
Développement X80
Créé sous une marque indépendante par Philippe Guédon lui-même,
le X80, sorte de vision de la citadine idéale à moyen
terme, synthétise un certain nombre de solutions développées
sous Matra depuis les années 70. Elle se veut une citadine, dotée
de trois places et calquée
sur les besoins d’une
vie urbaine moderne. La X80 ne mesure que 2,55 m de long
pour 1,65 m de large, tout en ménageant un coffre
de 350 litres. La masse est contenue au maximum (728 kg), grâce à l’adoption
d’une structure en aluminium. Seul le design paraît un
peu démodé.
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Les
voitures ouvertes
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Matra
P 28 « Auto-moto Solex »
Cyclecar moderne, la P 28 reprend au début des années
80 l'une des idées chères à Jean-Luc Lagardère
: la voiture des copains. Présenté comme un produit
de diversification pour la société Solex, rachetée
par le groupe Matra, ce véhicule minimaliste à deux
places s’affiche comme une auto-moto, un engin destiné aux
jeunes, à la fois ludique et sécurisant. Equipé d’un
125 cm3 de moto, il connaîtra une postérité avec
la M 72.
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Matra
P 72
Matra n'a cessé de prospecter des niches inexploitées du marché
automobile. En 2000, la société lance un buggy au style radical,
issu de son prototype P 28. L'idée était de
créer une voiture de moins de 350 kg avec un moteur de moins
de 20
ch.
En effet,
c'est
ce que réclame la loi française pour pouvoir conduire dès
l'âge de 16 ans. L'aspect sécuritaire d'une "voiture des copains"
par rapport à un scooter ou une mobylette est également important.
La P 72 donnera naissance aux prototypes M72 préfigurant un modèle
de
série.
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Matra
M 72
Selon son constructeur, la M72 est le fruit de recherches
sur l’émergence de mobilités nouvelles. Le
concept car est présenté au
Mondial de l’Automobile 2000, un prototype
très proche de la voiture de série, dont la commercialisation
sur le marché français est annoncée
pour le second semestre de 2003 sous le nom Matra mais n'aura
jamais lieu à cause de la fin de la marque.
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Matra
P 76 et P 77
Aucune information pour le moment sur ces deux concept-cars
proposés simultanément par Matra. Il s'agit visiblement de véhicules
de loisirs en plein air offrant, comme toujours avec Matra, une
optimisation originale de l'espace (rangement frontal de la
roue de secours sur la P 77, un peu à la manière d'une Renault
Dauphine). On imagine très bien la P 76 transportant
les membres d'un club de golf sur le green... A noter que le
prototype P76 est une conduite à droite, ce qui laisse imaginer
qu'il s'agissait peut-être d'une commande étrangère ou d'un produit
destiné à d'autres marchés. La fin de Matra sonnera finalement
la fin de ces projets mort-nés.
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Matra
MS GEM e2
Il s'agit du premier de quatre modèles fabriqués en France par
Matra MS sous licence d'après des modèles GEM américains. Avec
seulement 2,50m, le GEM
e2 étonne
par sa maniabilité et
sa compacité. Idéal pour se déplacer seul
ou à deux, facile à manœuvrer, il est adapté à tout
type d'utilisation . Le GEM e2 est homologué route et
possède, comme tous les véhicules de la gamme,
les équipements requis pour la sécurité de
ses occupants.
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Matra
MS GEM e4
Avec 4 vraies places, le GEM e4 propose une solution de transport
adaptée aux familles et aux groupes. Maniable, facile
d'utilisation, il offre des solutions de déplacements
pour tous en toute convivialité. Son moteur électrique
offre des accélérations franches, même avec
4 passagers, et permet de se déplacer aisément
dans toutes les configurations de circulation. Equipé de
4 ceintures de sécurité, le GEM e4 permet à ses
4 passagers de voyager en toute quiétude. Ouvert, il offre
un point de vue idéal pour visiter les sites touristiques,
les villages et les centres-villes en créant un lien privilégié entre
passagers et environnement.
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Matra
MS GEM eS
Peu encombrant (le plus petit de sa catégorie), le
GEM eS étonne par ses capacités de chargement.
Ses faibles dimensions en font un outil idéal pour
les sites et les lieux difficiles d'accès, protégés
et réglementés (100% électrique). Malgré sa
petite taille, il offre une capacité de traction et
une charge utile très importantes. Comme le reste
de la gamme, il est homologué route (quadricycle lourd)
et peut ainsi évoluer sur toutes voies en toute légalité.
Hors autoroutes - 130km/h - et routes pour automobile -110km/h-).
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Matra
MS GEM eL
Le GEM eL offre de nombreuses possibilités de transport
de marchandises avec une surface de chargement généreuse
et une charge utile importante. Grâce à son couple
et à sa puissance, il permet de véhiculer aisément
toutes les charges avec une grande maniabilité, en silence
et sans polluer. Une fois carrossé, il s'adapte à de
multiples utilisations pour les municipalités, les entreprises
et les particuliers. Ses pneus mixtes permettent d'évoluer
sans problème quel que soit le revêtement. Sans
bruit et sans aucune émission, il peut évoluer
dans des milieux protégés ou sensibles.
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Les inclassables
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Matra P 12 « Rancho »
Ce tout-terrains, premier véhicule familial conçu par Matra
autour d'une Simca 1100 VF3, s'appuyait en grande partie sur
des pièces provenant d'autres véhicules de la marque Talbot/Simca.
Le succès
de ce
concept
audacieux pour 1977, année de sa mise en circulation, fit sortir
Matra de l'image purement sportive de la marque. Une version
découvrable et une version rallongée "Grand Raid"
furent
également
produites.
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Matra P 24
Réalisée au début des années
80 sur l'éternelle base de la R4, toujours très
appréciée à cause de son châssis
autoporteur, Matra avait dessiné une carrosserie rétro
qui reprenait les grandes lignes des Renault NN du milieu
des années 20, avec sa calandre en V caractéristique.
Le projet resta dans le cercle des prototypes disparus et
Matra lui préféra l'Espace.
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Matra
P 31
Ce concept-car résultait d'un programme de recherches
visant à concevoir une voiture familiale capable de
parcourir 100 km avec seulement 3 litres d'essence. La carrosserie
effilée en forme de goutte d'eau et ne présentant
aucune protubérance permettait un coefficient de pénétration
dans l'air très bas de l'ordre de 0,20.
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Matra
P 43 « Roadster »
Le P 43 est un roadster conçu au début des
années 90, à une époque où cette
catégorie avait disparu du marché pour des
raisons législatives et de sécurité.
Cette auto jeune et sportive au design très réussi
ne verra malheureusement pas vu le jour en série,
car Matra comprend qu'elle s’est fait coiffer sur le
poteau par la Mazda MX-5, version européenne de la
célèbre Miata.
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Matra
P 53
Sans doute l'un des projets les moins connus de Matra, ce véhicule
se présentait comme une sorte de successeur du Rancho avec un arrière
rappelant fortement l'Espace. Développé avec Renault, ce prototype
s'ajoute à une longue listes de propositions qui ne seront pas
retenues par la marque au losange.
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Matra
P 57
Ce projet de 1995 n’a pas dépassé le
stade des maquettes au 1/5ème. Symbole d'un plaisir
automobile sans concession, ce roadster de 600 kilos offre
deux places en tandem dans une carrosserie au design époustouflant.
Dû à Benoît Bielliaeff, ce dernier offre
un pare-brise en forme de bulle et des ailes réduites
au minimum. Il était prévu de monter, en position
centrale transversale, un quatre cylindres d’un litre
fonctionnant au gaz naturel.
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Matra P 83
La P 83 représente une sorte de retour
vers la Rancho. Elle conjugue espace intérieur généreux
et position surélevée, mais sans transmission
intégrale ; celle-ci est en effet jugée inutile,
coûteuse, le véhicule est alourdi et sa consommation
majorée. Le prototype n'a jamais été révélé au
public car même après l'échec de Matra,
les responsables du design espéraient lui donner une
suite sous une autre forme.
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Matra « Pari »
Ce projet audacieux, qui combine une technologie des plus
modernes avec un style rétro à l'extrême
fut proposé pour la première édition du « Michelin
Challenge Design » annuel
au Salon de Detroit, en décembre 2002. Il ne dépassera
toutefois jamais la planche à dessin.
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Pininfarina « Enjoy »
Le concept-car présenté en 2003 au Salon de
Genève est un modèle unique pour célébrer
les 75 ans de la société Pininfarina. Une tournée
promotionnelle mesure l'intérêt d'acheteurs
potentiels pour ce véhicule de prestige, dont Louis
Vuitton concevra l'habillage intérieur. Matra développe
le châssis et la suspension de l'Enjoy, avec des solutions
techniques somme toute classiques même si certains éléments
tels la suspension avant et les amortisseurs sont directement
issus des véhicules de compétition. Les 75
exemplaires prévus pour 2005 ne se matérialiseront
pas.
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Bolloré/Batscap
VBE1 « Bluecar »
Le groupe français Bolloré et Matra Automobile
Engineering présentent au Salon de l’automobile
de Genève, en mars 2005, un prototype de voiture électrique, « de
nouvelle génération », dotée de
batteries à lithium métal polymère.
Comme la Bagheera et la Murena, la Bluecar propose 3 places
de front. Cette voiture urbaine devrait avoir 200 à 300
kilomètres d’autonomie, grâce à une
batterie décrite comme non polluante qui offre quatre
fois plus de puissance qu’une batterie au plomb, et
pourra rouler jusqu’à 130 km/h. Pour la recharger,
quelques heures suffisent, à condition d’avoir
une prise électrique à disposition le moment
venu. Ce concept-car n'est pas destiné à la
commercialisation : il illustre ce que peut être aujourd'hui
une voiture électrique et non une voiture électrifiée.
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Matra Engineering MS 1
Pour fêter le 40ème anniversaire de Matra Sport
en Formule 3 avec la monoplace MS1, la marque française
innove sur le marché du cycle en présentant
au Salon mondial du deux-roues en 2005 un prototype de VTT
du même
nom, à propulsion électrique
et/ou humaine. Le concept sera suffisamment séduisant pour
déboucher sur une version de production très
proche du prototype, qui devait être commercialisé au printemps 2008. Au niveau
des performances, le MS1 pourra rouler, en mode électrique,
jusqu'à 45 km/h et disposera d'une autonomie située
entre 50 et 100 km selon le type de batteries.
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